Une photo de tête d'une femme blanche aux cheveux blonds, avec des lunettes fines et un chandail blanc. La femme tient un microphone noir près de sa bouche et est photographiée en train de parler dans ce microphone.

Mot de bienvenue, 2e acte

  • PRÉSIDENCE : NICOLE NOLETTE (Présidente, SQET)
  • CATHERINE TADROS (Cheffe de poste du Bureaus du Québec à Toronto)

Le marronnage, un modèle de salut pour la création théâtrale

SYLVIE CHALAYE - conférencière invitée

Annonce du prix Jean-Cléo Godin

Présenté par FRANCINE CHAÎNÉ

Vendredi 25 juin 2021 | 11h00 - 12h00

Mot de bienvenue en direct sur Zoom; français et anglais parlés avec interprétation en langue des signes québécoise en direct et traduction en direct dans les deux langues via la boîte de clavardage. 

Conférence en direct sur Zoom; français parlé et interprétation LSQ en direct. Pendant la partie questions-réponses de la conférence, une traduction en direct du français aversu l'anglais sera disponible via la boîte de clavardage.

Des documents d'accès sont également disponibles dans les deux langues. Vous pouvez y accéder à tout moment en cliquant ICI.

Se joindre à la salle A

En dépit des interdits et de l'ordre coercitif de la plantation les esclaves ont déployé à travers le spectacle un geste marron de résistance et d'émancipation. Que peut encore vouloir dire aujourd'hui en 2021 avancer masquer ? Posture de création pour les dramaturges afro-contemporains comme Kossi Efoui, Koffi Kwahulé, Suzan-Lori Parks ou des artistes comme Basquiat, posture de résistance marronne qui consiste à s'adapter, à se réinventer constamment, à ne jamais être où on vous attend, à changer d'état et au final à fausser compagnie au coeur de la forêt du monde pour mieux se jouer de l'ordre établi, des institutions et des héritages coloniaux. En définitive, la crise actuelle pourrait bien nous inviter à considérer les gestes marrons qui depuis le jazz inspirent la création afrodescendante, comme modèle de salut pour la création théâtrale à venir.

Notice Biographique :

Spécialiste des dramaturgies d’Afrique et des diasporas, Sylvie Chalaye est aussi historienne et anthropologue des représentations de l’Afrique et du monde noir dans les arts du spectacle. Professeure et directrice de recherche à l’Université Sorbonne Nouvelle, elle codirige l’Institut de Recherche en Études Théâtrales et a créé le laboratoire SeFeA (Scènes francophones et écritures de l’altérité). Son dernier ouvrage paru chez Actes Sud-Papiers, Race et théâtre : un impensé politique, a reçu le prix André Malraux en 2020.